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29 & 30 mai 2024

Commander à l’ère de la haute intensité :
vision 2030

La performance du commandement constitue un facteur crucial dans l’atteinte de la supériorité opérationnelle. Elle repose sur la qualité, les compétences et l’entraînement des militaires armant les postes de commandement (PC), mais aussi sur la faculté d’adaptation des structures de PC aux différents types d’engagement et d’environnements opérationnels ; le défi étant de permettre au chef de bénéficier d’une boucle de décision plus rapide à partir d’un environnement informationnel toujours plus vaste et complexe. Cette performance doit pouvoir tirer le meilleur parti des dernières évolutions technologiques que les systèmes de commandement doivent chercher à intégrer. L’observation des conflits récents démontre que des évolutions sont nécessaires pour aboutir à un système de PC modernisé, mieux adapté à la haute intensité tout en demeurant soutenable. Elle incite d’une part à déployer des systèmes plus modulables, s’adaptant à la variété des situations et des environnements multinationaux, et d’autre part à exploiter différents procédés d’entrainement et de formation.

MERCREDI 29 MAI

14:00 - Mot d'accueil

par le général d’armée aérienne (2S) Jean-Paul Paloméros, ancien Supreme Allied Commander Transformation de l’OTAN et ancien chef d’état-major de l’armée de l’Air

14:05 - Propos introductifs

par le général de corps d’armée Emmanuel Gaulin, Général commandant le Corps de Réaction Rapide – France (COMRRC-Fr)

14:15 - SESSION 1 / Repenser la planification des opérations pour la haute intensité

Les récents conflits en Ukraine et au Proche-Orient témoignent du retour des engagements de haute intensité dans la sphère géostratégique. S’y ajoute une « transparence » croissante du champ de bataille, due à la prolifération des capteurs et des données, indifféremment mis en oeuvre par des armées conventionnelles et des groupes miliciens « hybrides ». On observe alors un besoin de raccourcir les boucles décisionnelles (OODA) afin d'optimiser la planification et la conduite des opérations, tout en minimisant les délais de réarticulation des forces.

Débat : quels RETEX des conflits actuels pour la planification d’opérations de haute intensité en coalition ? Comment adapter les méthodes de planification opérationnelle pour anticiper au mieux les évolutions du combat ? Faut-il entièrement repenser la boucle OODA ? Comment planifier la liberté et de la profondeur de manoeuvre ? Quelles solutions pour accélérer les temps de projection, déploiement et mise en oeuvre ?

Intervenants :

  • Général de corps d’armée Jean-Pierre Perrin, chef d’état-major du Allied Joint Force Command de Brunssum
  • Général de division aérienne Stéphane Groën, commandant en second du commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA)
  • Major General Hans Folmer, chef d’état major de la NATO communication and information agency (NCIA)
  • Général d’armée aérienne (2S) Denis Mercier, ancien commandant suprême allié pour
    la transformation et chef d’état-major de l’Armée de l’air, membre du conseil
    d’administration d’Helsing

Modérée par le général d’armée aérienne (2S) Jean-Paul Paloméros

14:45 - Pause café
16:15 - Session RETEX de spécialistes des conflits en cours

Intervenants :

  • Colonel Frédéric Jordan, chef d’état-major de l’état-major de force interarmées (EMFIA)
  • Capitaine de vaisseau Antoine Colombier, sous-directeur RETEX du centre interarmées de concepts, de doctrines et d'expérimentations (CICDE)
  • Général de brigade Ivan Martin, attaché de défense, ambassade de France en Ukraine
17:00 - SESSION 2 / Le C2 à l’épreuve de la haute intensité et de « l’hyperdestructivité »

Les conflits actuels ont rappelé l’importance de la puissance de feu et révélé une forme « d’hyperdestructivité » du combat de haute intensité moderne. Dans une situation de rapport de feux défavorable ou à l’équilibre, les structures actuelles des C2 souffrent d’une vulnérabilité accrue y compris dans la profondeur. La chaîne du C2 doit être en mesure d’assurer sa défense face aux menaces cyber, électromagnétiques et cinétiques afin d’assurer sa « survivabilité » et la continuité de son action. Débat : une solution pourrait être de diminuer ou de répartir l’empreinte des PCs en repensant les structures du C2. Comment adapter les PC et les moyens pour diminuer leur vulnérabilité face à des conditions d’engagement de moins en moins prévisibles ? Quelles leçons tirer des conflits récents pour la modularité des PC et du C2 ?

Intervenants :

  • Lieutenant Generał Piotr Blazeusz, commandant du corps de réaction rapide européen (EUROCORPS)
  • Lieutenant General Sir Ralph William Wooddisse, KCB, CBE, MC, commandant du Corps de réaction rapide allié (ARRC)
  • Major General Jürgen Brötz, commandant du groupe SIC de l’OTAN et chef d’état major adjoint en charge du cyber-espace à SHAPE
  • Major General Timothy N. Thombleson, Commandant adjoint de l’US Army V Corps

Modérée par le général d’armée aérienne (2S) Jean-Paul Paloméros

18:30 - Keynote

par le Chef d’État-major de l’Armée de terre (CEMAT), le général d’armée Pierre Schill

19:00 - Cocktail

JEUDI 30 MAI

09:30 - SESSION 3 / Hybridité du PC, modularité des organisations et évolutions du C2 : quel équilibre entre concentration et déconcentration des moyens ?

La transformation numérique ouvre de nouvelles possibilités de dispersion ou d'externalisation des capacités de Command & Control (C2). Dans le contexte de la transition initiée par l'OTAN vers les WarFighting Corps (WFC), il est essentiel d’y intégrer une modularité s’appuyant sur les possibilités offertes par les technologies et systèmes de communication. Le recours aux capacités de « Reach Back », par exemple, permet de repenser l’empreinte des PC en permettant la conduite opérationnelle jusqu’au niveau tactique depuis des plateformes situées hors des zones d’engagement.

La concentration ou dispersion des moyens s'applique non seulement aux personnels et matériels, mais également au commandement. Cette question, trop souvent perçue dans une dialectique antagoniste entre supervision des opérations et réactivité augmentée, devrait davantage s'inscrire dans une logique de protection de la force.

Débat : face au large éventail de missions des Armées, à la variété des cadres d’opérations (nationales, OTAN, UE) et des environnements, faut-il assurer une modularité systématique des PCs et du C2 ? Quel équilibre entre concentration et déconcentration des moyens, durcissement des infrastructures et agilité ? Quelles conséquences des besoins accrus en communications ?

Intervenants :

  • Général de division Norbert Chassang, commandant de l’appui numérique terrestre et du cyber de l’armée de Terre
  • Major General Gabór Horváth, directeur général adjoint et chef d’état-major de l’état-major militaire de l’Union Européenne (EUMS)
  • Brigadier General Ilmars Lejins, directeur adjoint en charge de la division Policy and capabilities de l’état-major international de l’OTAN (IMS)
  • Brigadier General Mike Fayers, Chef des plans de capacités militaires, Armée Britannique

Modérée par le vice-amiral d’escadre (2S) Henri Schricke

11:00 - Pause café
11:30 - SESSION 4 / Conjuguer développement capacitaire, innovation et besoins opérationnels

La révolution numérique ouvre de multiples perspectives mais également de nouveaux espaces de conflictualité. L'inadéquation entre le « temps long » du développement capacitaire et le rythme effréné de l'innovation technologique est une problématique bien connue du domaine de la Défense, où les décideurs ont souvent l'impression d'opérer « avec une guerre de retard ». Le spectre d’un engagement majeur confère aujourd’hui une urgence absolue à la résolution de cette équation. S’y ajoutent les besoins opérationnels impérieux de mobilité, d’agilité, de protection et d’interopérabilité.

Débat : quelles bonnes pratiques existent aujourd’hui parmi les alliés pour améliorer l’intégration des nouvelles technologies aux grands programmes capacitaires ? Comment intégrer ces nouvelles technologies sans perdre en efficacité ni en indépendance ? Quelles architectures de programmes et modes de financements pour livrer à nos forces les capacités nécessaires aux opérations d’aujourd’hui et demain ? Quelle articulation entre les programmes nationaux, OTAN et UE ?

Intervenants :

  • Major General Davide Re, chef d’état-major adjoint en charge de la direction Strategic development and preparation à SHAPE
  • Major General Stefano Cont, directeur capacités, armement et planification à l’agence européenne de défense
  • Ingénieur général de l'armement de 1ère classe Patrick Aufort, Directeur de l’Agence Innovation Défense (AID)
  • Dr. Heiko Borchert, co-directeur de l’observatoire de l’intelligence artificielle de défense à l’université Helmut Schmidt
  • Alexis Balloy, Aerospace & Defence Business Consultant Director, Dassault Systèmes

Modérée par le général d’armée aérienne (2S) Jean-Paul Paloméros

13:00 - Déjeuner
14:30 - SESSION 5 / Le numérique, enjeux et contrainte pour la formation et l’entraînement

La profusion de nouveaux moyens numériques permet d’augmente sensiblement les capacités des forces et du commandement. Le tropisme croissant de la technologie dans le métier de 3 soldat d’une part, et le retour des conflits de haute intensité d’autre part, impactent la formation, l’entraînement et les exercices.

Débat : quel équilibre trouver entre « excellente » et « efficacité » dans ce contexte ? Quelles différences distinguent les cursus de formation des pays de l’alliance atlantique et de l’Union européenne ? Quelles évolutions proposer pour une meilleure préparation à la haute intensité ?

Les exercices majeurs conduits au niveau national et en coalition ont démontré leur utilité. Comment intégrer les innovations basées sur la simulation et l'IA aux nouvelles méthodes de formation pour compléter efficacement le jeu sur terrain libre ?

Intervenants :

  • Ingénieur général de 1ère classe Dominique Luzeaux, officer général en charge de la transformation digitale et conseille spécial au commandement allié pour la transformation de l’OTAN (ACT)
  • Général de Brigade Filip Gillet, directeur des systèmes d’information du ministère de la Défense belge
  • Colonel Andrzej Lis, Commandant du Centre de Doctrine et d’Entraînement des Forces Polonaises

Modérée par le vice-amiral d’escadre (2S) Henri Schricke

16:00 - Keynote

Intervenant : 

  • Major General Peter B. Andrysiak Jr., chef d’état major du commandement des forces des États-Unis en Europe
16:30 - Discours de clôture

par le général de corps d’armée Emmanuel Gaulin, Général commandant le Corps de Réaction Rapide – France (COMRRC-Fr)

16:45 - Visite de la citadelle

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